C'est la commune d'où vient ma mère, sur le seuil du Poitou, Pas loin, on parle Occitan mais l'accent
à Civray vous permet d'entendre que vous êtes passés "au nord".
Je me sui principalement élevé à Civray, sans jamais y garder trop d'attaches, à part la famille du côté de ma mère, bien-sûr.
Le Collège Calille Claudel
1987-1991
J'y ai passé mon BEPC.
J'ai été collé un mercredi après-midi, pour une connerie. Et vous savez qui m'a collé ?
Ma Maman, qui y travaillait comme CPE, elle y travaille encore aujourd'hui.
Le Lycée André Theuriet 1991-1994
C'est là que je commence à me faire des copains qui dureront.
Par exemple Georges et Jérôme écrivent à quatre mains un roman : "Aquilon" c'est moi qui ai gardé le manuscrit.
Maintenant ça me rapelle qu'on avait décidé que nos vies seraient des romans ...
On a fondé aussi un journal : "Debout Lycéens !" où on aurait pu balançer tout ce qu'on voulait sur le monde cruel où on vit.
Il y a eu que trois numéros, un essai !
Je fais une première S pour passer un Bac C en me disant que je serai géomêtre, ça m'a toujours plu de dessiner les cartes.
Je me plante en beauté et pars vers un Bac littéraire !
Le mouvement contre le CIP en 1994 est une occasion ratée de lançer un syndicat lycéen,
depuis 1989 et la chute du mur de Berlin j'ai envie de militer.
Je me souviens qu'on a réussi (pour la première fois depuis 1986) à mobiliser du monde pour rejoindre les lycéens de Poitiers.
J'ai mon Bac A1 en juin 1994, en sortant de l'hôpital !
Fin de terminale sans vraiment d'orientation, je choisis l'hôtellerie un peu comme on s'engage dans la légion :
je change de mopnde en me disant "pourquoi pas", je verrai bien !
Faire découvrir son pays à travers la bonne bouffe c'est un beau métier, peut-être un des plus beaux du monde."Lycée Technologique Hotellier du Parc de la Francophonie" (!) 1994-1995
Je m'inscris en Mise A Niveau pour passer le BTS Hôtellerie Restauration.
Il s'agit de rattrapper, au pas de course, le programme pro (Cuisine, Service en salle, Gestion)
que les Bac Technologique font en trois ans, en gardant le niveau en Anglais, Maths etc...
Les profs de Cuisine et de Service sont ceux qu'on voit le plus souvent
et dont l'avis est prédominant en conseil de classe. Ils m'ont jugé inadapté, je suis lent,
ça veut pas dire que je sais pas travailler
Au LTH PF LR, on joue "la carte de l'excellence et de la réussite".
C'est le troisième de france, les profs consultent châque année les résultats nationaux pour savoir si
les lycées de Strasbourg et de Pessac sont toujours devant.
Il y a pas d'uniforme mais on doit s'y promener habillé "correct", ça veut dire avec une veste et une cravate,
jean interdit !
Vous voyez ici la facade qui fait face au campus, la vitrine panoramique qui fait le lien
entre les étages permet de voir lo port de plaisance des Minimes (le plus grand d'Europe).
Au premier se trouve la Cafeteria et au segond le Restaurant d'application (moi j'y ai servi une fois)
Ils sont ouvert au public et le service vaut un 4 étoiles, pour un prix plafonné par l'Education Nationale !
Je vous conseille d'y aller, vous serez accueillis come des princes.
L'internat
Je crois que ces petits arbres, qui laissaient voir le toit de mon temps, son venus bien grands
Je découvre aussi l'internat, où je passerai des moment terribles. Je suis le seul BTS (assimilé)
au milieu d'élèves qui sont soit en BT, soit en BEP.
Les premiers sont persuadés d'être dans un catégorie supérieure, et les autres sont sûrs
d'être plus efficaces dans le travail. Entre les deux clans, je serais plus proche des BT,
qui devraient me rejoindre l'année suivante, et non, mon camarade de chambre est en BEP
et au final j'ai plus de copains en BEP et CAP.
Moi qui arrive d'un lycée général la te pleine d'images de Woodstock
j'arrive (avec du mal) à me faire à la règle vestimentaire ( il paraît que ça me va bien) par moments je la détourne mais non sans humour
(la cravate à l'envers) ou avec un brin de classe ( noued papillon à la place de la cravate).
Pendant un moment on nous a demandé d'avoir toujours sur nous notre carte d'étudiant
(de fois que quelqu'un de l'extérieur soit venu, déguisé !) et moi je l'ai accrochée à mon oreille,
comme les vaches, je crois qu'ils s'en souviennent encore.
Au milieu des adultes qui comprennent rien au poil à gratter que je suis, il y a le Proviseur.
M. Gaillot, ancien prof de lycée général, qui sait avoir le recul pour rire des provocations que je fais
et qui deviendra un ami. L'infirmière, sa femme est limousine, de Bellac, elle m'a croisé la première fois
le jour où je me suis coupé le pied sur une huître. Quelle idée aussi d'avoir un lycée à 200 m d'une plage
dans une ville où on peut se baigner de mars à novembre !
Sarlat
Hostellerie de la Verperie **
L'année se termine et ils me laissent faire mes preuves en stage, à Sarlat. J'arrive dans l'établissement d'un patron
chiraquien qui parle un peu trop de politique, et comme j'ai la langue bien pendue
ça lui prend pas trois jours pour savior que (si j'étais déjà électeur) je voterais pas pour Chirac.
Et comme déjà à l'époque j'étais pas matinal, et toujours lent, et que le type attend avant tout
quelqu'un qui sait travailler à un rythme qui lui permette d'employer une personne de moins, je suis foutu dehors
au bout du premier mois
Normalement ça signifie un renvoi du lycée
M. Gaillot en personne me propose une segonde chance. C'est à ce moment que je réalise quej'en ai fait assez
et que lui aussi en a fait assez pour me couvrir. Je refuse et m'en vais voir plus loin.
Le site du licée, vous pourrez aller voir que les arbres ont poussé !
Poitiers
J'arrive à Poitiers toujours dans l'idée d'un tourisme intelligent,
pour que les gens qui visitent mon beau pays en voient le plus intéressant plutôt que les clichés. Université de Poitiers, UFR Lettres & Langues 1995-2001
Je m'inscris d'abord en LEA Anglais-Espagnol pour être interprête ; trop tard,
je vois qu'il y a de la comptabilité et de la gestion au programme !
La semaine suivante je suis inscrit en LCE Anglais et je reviens au domaine littéraire.
C'est comme ça que commence une longue série de rentrées en retard.
Au moment de choisir une option, je remarque qu'on peut prendre l'Occitan.
Pierre Bec a été Professeur au Centre d'Etudes Médiévales, il a fait rentrer l'Occitan
comme langue vivante enseignée à Poitiers, même si on l'y parle plus depuis Guillaume IX.
Je vais pouvoir gagner des point avec ma langue "paternelle". Au fur et à mesure que l'année avance, je me dis que je vais l'enseigner,
il y a besoin de gens pour çà !
Le mouvement étudiant de novembre-décembre 1995 vient perturber un peu le programme, je suis plus syndicaliste qu'étudiant.
Je passe l'épreuve de première année en juin, avec succès alors qu'il faut que je repasse tout l'Anglais.
En septembre je repasse l'Anglais et l'épreuve de segonde année :
j'ai l'Anglais de peu et une mention en Occitan.
A partir de là, je continuerai à venir aux cours d'Occitan pour entretenir la pratique de la langue
et pour donner un exemple de locuteur naturel aux autres étudiants. La prof est vite devenue une amie.
Ses cours sont articulés autours de conférences publiques faites par l'IEO de Poitiers (il y en a un !)
ça a été pour moi de rencontere Pierre Bec lui-même.
Elle s'est démenée aussi pour faire venir des écrivains Occitans à "Ecrivains Présents"
une manifestation organisée par l'UFR dont le principe était de faire venir les écrivains vivant pour des lecture publiques de leurs oeuvres.
J'ai été en tribune à côté de Robert Lafont. J'y ai croisé aussi Bernard Manciet et Florian Vernet,
Marcelle Delpastre, la pauvre, est morteavant d'être invitée !
Les 5 ans qui restent, je bataille pour passer ma Licence tout en militant, avec du mal pour faire la part des choses.
Dès que je suis arrivé je me suis attaché à être un militant syndical, un peu trop peut-être mais je regertte rien.
En février 1997 je suis élu au conseil de mon UFR, j'y reste jusqu'au moment ou je m'en vais de Poitiers.
J'étais devenu connu de tous (et toutes !) dans ma fac.
Poitiers
Le site de l'Université
Tolosa
Pour moi, venir à Toulouse c'était un peu comme aller à la capitale. Je me faisais beaucoup d'idées,à commencer par me dire que tout le monde avait l'accent ...IUFM Midi-Pyrénées 2001-2002
Je m'inscris en CAPES d'Occitan. Je passe plus de temps dans les bars que je découvre qu'à préparer le concours. Au bout d'un an je me plante, il m'aura fallu ça pour comprendre que je suis pas fait pour l'Eduction Nationale.
Après un été de péripéties aux quatre coins d'Occitanie avec le groupe de potes que j'ai rencontré, il faut que je trouve du travail pour continuer à vivre sur place et pas retourner chez papa-maman qui de toute façon vont pas m'entretenir toute leur vie. Une occasion se présente :La fédération départementale des écoles Calandreta 2002-2005
Pendant deux ans j'ai eu la possibilité de travailler en Occitan, pour des gens à qui ça importait. Encore aujourd'hui j'en suis content
Je suis embauché par la "fédération31" en emploi-jeune, le profil de poste est polyvalent :
Assurer une liaison administrative, faire circuler aux parents des information diverses, fournies par les uns, transmises aux autres. Il existait déjà un réseau téléphonique, je me suis trouvé des référents pour faire un chaîne par m@il.
Assurer une présence sur l'école de Castanet qui manquait d'aides maternelles. Ça a pas duré mais j'y suis retourné comme animateur de façon ponctuelle, pour aider
J'ai été amené à représenter la structure Calandreta qui m'employait à un colloque doont j'ai fait la transcription après, ainsi qu'au congrès de 2005.
J'ai d'avantage fait les mises en pages des documents dont il y avait besoin. Les rapports d'activités sont essentiels pour faire vivre les écoles.
Petit à petit, en m'impregnant de la culture d'organisation et en connaissant bien les images utilisées habituellement, j'ai conçu une identité visuelle pour Calandreta :
logos régulierement présents (et identiques !),
déclinaison du logo en couleurs pour identifier les écoles,
visuel de promo pour les 25 ans,
Même pour ce qui est de se présenter en coérence avec leur projet lié à l'immersion dans l'Occitan. C'est à dire avoir des documents dont la version en Occitan est autant crédible que celle en Français. Aujourd'hui le nom en Occitan de la "fédération 31" est "País de Garona" à la suite d'une de mes propositions : avoir le souci de se donner un nom qui soit pas la simple traduction du nom administratif français ("País de Garona" vient pas de moi)
J'ai aussi développé un site internet (qu'il reste encore à envoyer à l'hébergeur).
C'est dans ce cadre que je me suis formé un peu plus sérieusement à la mise en page, via le GRETA.